Réaction du ministre De Croo après la sortie du rapport du CNCD/11.11.11

• un accent marqué sur les pays les moins avancés et les États fragiles : 12 des 14 pays partenaires de la Coopération belge au développement comptent parmi les pays les moins avancés, 8 sont des États fragiles. La Coopération belge au développement se fixe comme objectif de consacrer au moins la moitié de l’APD belge aux pays les moins avancés. Cette approche trouve aussi un écho au niveau international et y est saluée, comme cela a été le cas en juillet dernier lors du sommet international sur le financement du développement à Addis Abeba.
• une approche davantage fondée sur les droits et une conditionnalisation de la Coopération belge au développement, comme cela a été le cas l’an dernier lors des décisions prises à l’égard de la coopération avec le Rwanda, l’Ouganda et le Burundi.

S’agissant du débat financier sur les 0,7%, le ministre De Croo regrette que le CNCD/11.11.11 mette uniquement l’accent sur la quantité et non la qualité. "L’an dernier, j’ai initié un véritable changement en termes de contenu. C’est aussi ce que devraient faire les ONG. L’ancien modèle d’aide a échoué et nous ne sommes pas suffisamment parvenus à améliorer de manière structurelle le sort des populations dans les pays en développement. Nous devons oser opter pour de nouveaux modèles et une nouvelle approche. Notre pays joue notamment ainsi un rôle de premier plan dans le débat international concernant une APD davantage axée sur les pays les moins avancés. Sur la scène internationale, notre pays joue aussi un rôle majeur en ce qui concerne l’utilisation des technologies numériques comme levier de développement », a déclaré le ministre.

En ce qui concerne les besoins humanitaires, le ministre De Croo indique enfin que notre pays débloquera cette année plus de 150 millions d’euros en faveur de l’aide humanitaire. C’est sans précédent. La Belgique prend aussi l’initiative, avec les Pays-Bas, de réclamer plus d’attention et de moyens financiers pour la situation des réfugiés dans la région syrienne. Plus de neuf réfugiés de guerre sur dix se trouvent dans une situation particulièrement difficile dans les pays voisins de la Syrie. L’Europe peut et doit faire plus. Notre pays a déjà débloqué 30 millions d’euros supplémentaires en budget d’aide humanitaire urgente. Si tous les pays européens et la Commission européenne fournissent des efforts similaires, 2 milliards d’aide humanitaire supplémentaire pourront être récoltés.