Place primordiale accordée aux droits de l’enfant
« La Convention relative aux droits de l’enfant est l’accord le plus ratifié au monde. Nous devons utiliser cette convention efficacement afin que les droits de l’enfant soient respectés ». C’est ce que déclare le Vice-Premier Ministre et Ministre de la Coopération au Développement, Alexander De Croo, à l’occasion du 25ème anniversaire de la Convention relative aux droits de l’enfant (CDE) qui sera célébré demain. A travers la Coopération belge au Développement, le Ministre veut donner un rôle central aux droits de l’homme, en ce compris les droits de l’enfant : « Pensons à la lutte contre les mariages d’enfant, les mutilations génitales, le travail des enfants et l’enrôlement d’enfants soldats ».
Il y a 25 ans, le monde a fait une promesse aux enfants : que nous ferions tout notre possible pour protéger et promouvoir leurs droits de survivre et de se développer, d’apprendre et de s’épanouir, de faire entendre leur voix et d’atteindre leur plein potentiel. C’est précisément ce 20 novembre que nous fêterons le 25ème anniversaire de la Convention relative aux droits de l’enfant à laquelle souscrit la Belgique. Et il y a de quoi se réjouir : d’énormes progrès ont été accomplis qu’il s’agisse de la baisse de la mortalité infantile, de la hausse du nombre d’élèves scolarisés, ou des horizons nouveaux qui s’ouvrent aux filles.
Mais malgré ces avancées globales, de nombreux enfants restent encore à la traîne. Les défis anciens se sont combinés à de nouveaux problèmes et privent de nombreux enfants de leurs droits et des bienfaits du développement. Pour faire face à ces défis, et pour atteindre les enfants les plus difficiles à atteindre, nous avons besoin de nouvelles manières de penser et d’agir.
Le Vice-Premier Ministre et Ministre de la Coopération au Développement, Alexander De Croo : « En Afrique, un continent où la coopération belge au développement est très présente, les enfants sont durement touchés par l’explosion démographique. Chaque jour, des milliers d’enfants naissent, souvent dans la pauvreté. Il est fréquent qu’ils ne soient pas enregistrés. Or chaque individu a le droit à une identité. Sans nom officiel, l’enfant se voit privé de toutes ses chances : comment décrochera-t-il plus tard un diplôme ou un emploi s’il n’existe pas officiellement ? », poursuit le Ministre.
« Les mamans aussi ont des droits, » souligne encore le Ministre. « Dans plusieurs pays, les filles deviennent mères bien trop jeunes, à 12 ans parfois. Ces jeunes mamans se voient ainsi privées de bon nombre d’opportunités, leur santé en pâtit et bien souvent, leurs enfants grandissent dans la pauvreté et subissent à leur tour le même sort que leur mère. Une meilleure protection des droits de l’enfant passe aussi par une attention accordée aux droits reproductifs et par la possibilité pour les filles d’aller à l’école.»
Un instrument ayant force obligatoire
La Convention relative aux droits de l’enfant est le premier instrument juridique international ayant force obligatoire qui énonce toute la panoplie des droits de l’homme—civils, culturels, économiques, politiques et sociaux. En 1989, les dirigeants mondiaux ont décidé que les enfants devaient avoir une convention spéciale juste pour eux, car les moins de 18 ans ont souvent besoin d’une protection et d’une assistance spéciales. C’était aussi un moyen de s’assurer que le monde reconnaissait que les enfants, eux aussi, avaient des droits.
Dans 54 articles et deux Protocoles facultatifs, la Convention énonce les droits fondamentaux qui sont ceux de tous les enfants du monde : le droit à la survie; le droit de se développer dans toute la mesure du possible; le droit d’être protégé contre les influences nocives, les mauvais traitements et l’exploitation; et de participer à part entière à la vie familiale, culturelle et sociale.
Les quatre principes fondamentaux de la Convention sont la non-discrimination; la priorité donnée à l’intérêt supérieur de l’enfant; le droit de vivre, de survivre et de se développer; et le respect des opinions de l’enfant. Tous les droits reconnus dans la Convention sont inhérents à la dignité humaine et au développement harmonieux de chaque enfant. La Convention protège les droits des enfants en fixant des normes en matière de soins de santé, d’éducation et de services juridiques, civils et sociaux.
En acceptant d’honorer les obligations stipulées dans la Convention (en la ratifiant ou en y adhérant), les gouvernements dont la Belgique, se sont engagés à défendre et à garantir les droits des enfants, ainsi qu’à répondre de ces engagements devant la communauté internationale. Ainsi, l’Etat belge est tenu de concevoir et de mettre en oeuvre des mesures et des politiques qui tiennent compte de l’intérêt supérieur de l’enfant.
A l’occasion de ce 25ème anniversaire, plusieurs activités sont organisées par UNICEF Belgique, partout dans le pays.
Film Youtube.
Pour en savoir plus, cliquez ici.