La Coopération belge au Développement alloue cette année 25 millions d'euros pour la lutte contre le changement climatique dans les pays les moins avancés
Le Vice-Premier ministre et ministre de la Coopération au Développement Alexander De Croo a décidé de contribuer à hauteur de 15 millions d'euros supplémentaires cette année, à la lutte contre le changement climatique dans les pays les moins avancés, via le Global Environment Facility (GEF). Avec ce soutien, le total du financement climatique multilatéral libéré par le ministre De Croo en 2016 atteint 25 millions d’euros.
La contribution de 15 millions d’euros ira au Least Developed Countries Fund (LDCF) du Global Environment Facility. Ce fonds vise à soutenir spécifiquement les pays les moins avancés dans leur lutte contre le changement climatique. Ils sont souvent les plus vulnérables face aux changements climatiques. Le réchauffement de la planète provoque entre autres, la sécheresse, des tempêtes violentes et l'élévation du niveau de la mer dans les pays les moins avancés. Les effets du réchauffement mondial rapide ont d'ores et déjà un impact évident sur les communautés les plus pauvres et les plus vulnérables. Les fonds seront utilisés pour augmenter la résilience des communautés face aux changements climatiques, entre autres par le biais de nouvelles techniques agricoles et pour la gestion de l'eau.
La Coopération belge au Développement se focalise sur les pays les moins avancés. Sous l’impulsion du ministre De Croo, il a été décidé que la Belgique investisse la moitié de ses budgets pour le développement international dans les pays les moins avancés.
Au moins la moitié des efforts belges
La contribution au Least Developed Countries Fund s’ajoute à une contribution de 10 millions d’euros au Green Climate Fund (GCF), qui a été créé dans le giron de la United Nations Convention on Climate Change (UNFCCC) pour aider les pays en développement dans la lutte contre le changement climatique. Le ministre De Croo porte ainsi cette année le total du financement climatique multilatéral de la Coopération belge au Développement à 25 millions d'euros.
Lors de la Conférence de Paris sur le Climat (décembre 2015), la Belgique s’est elle-même engagée à contribuer annuellement à hauteur de 50 millions d’euros au financement climatique international. Comme exprimé par le ministre De Croo, la Coopération belge au Développement s’est engagée à prendre à son compte au moins la moitié de l'engagement belge annuel pour la période 2016-2020.
À côté du financement climatique multilatéral, la Coopération belge au Développement investit aussi dans toute une série de projets et programmes bilatéraux sur le financement climatique. L'année dernière, 34 millions d’euros ont été alloués à cette fin.
Des plans nationaux d'adaptation au changement climatique
Depuis 2001, le LDCF a déjà mis 1 milliard de dollars à disposition. Plus de 180 projets d'adaptation au changement climatique dans 51 pays parmi les moins avancés ont bénéficié de cette contribution. Douze de ces pays sont des petits états insulaires. Le GEF prévoit que ces projets réduiront la vulnérabilité de quelques 40 millions de personnes.
Naoko Ishii, CEO et président du GEF: «Cet apport de nouveaux moyens financiers de la Belgique donne un signal positif sur le soutien des donateurs à ce fonds important qui aide les pays les plus vulnérables dans le monde. L'augmentation des investissements dans l'adaptation sont indispensables pour que l’Accord de Paris soit mis en pratique ».
Alexander De Croo, ministre de la Coopération au Développement : "Les pays les plus pauvres et les plus vulnérables sont également susceptibles d'être les principales victimes du changement climatique. La progression de la désertification et la sécheresse provoquent des pénuries de nourriture et d'eau. La Coopération belge au Développement choisit donc consciemment d'utiliser une partie de ses moyens pour la lutte contre le changement climatique. Si nous voulons que nos efforts de développement dans les pays les moins avancés permettent une réelle amélioration , nous ne pouvons pas être aveugle à l'impact du changement climatique".