L’aide humanitaire belge plus que jamais axée sur l’accueil dans la région
La Belgique a mobilisé un montant de 170 millions d’euros en 2018 en faveur de l’aide humanitaire. Ce montant a surtout été consacré à l’accueil des réfugiés et des personnes en détresse dans leur région. La principale aide a été à la catastrophe humanitaire dans et autour de la Syrie. Une part grandissante du budget est affectée à l’innovation humanitaire. C’est ce qu’a indiqué le vice-Premier ministre et ministre de la Coopération au Développement à l’occasion de la Journée internationale de la Solidarité humaine.
“Tout comme ces des dernières années, la Belgique a libéré en 2018 un montant record en faveur de l’aide humanitaire. Ces fonds sont affectés à l’accueil des réfugiés dans leur propre région. Nous travaillons en coopération avec des organisations internationales comme la Croix-Rouge internationale ou le Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés l’UNHCR. Ils connaissent le terrain, peuvent intervenir rapidement et assister aux mieux les populations”, a déclaré Alexander De Croo.
Le conflit en Syrie a absorbé la plus grande part de l’aide humanitaire belge avec un montant de 25 millions d’euros octroyés. Un montant de 23 millions d’euros a été affecté à la crise humanitaire en RDC. L’assistance humanitaire dans la du région Sahel, avec des pays comme le Niger, le Tchad, le Nigéria, a représenté 13,5 millions d’euros. Quelque 9 millions d’euros ont été mobilisés pour le Yémen secoué par la guerre. En Libye où les migrants risquaient de tomber aux mains de trafiquants d’êtres humains et d’esclaves, 3,2 millions d’euros d’aide humanitaire ont finalement été prévus.
Des organisations comme le Comité international de la Croix-Rouge (CICR), qui opèrant dans des zones de conflit, et le Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (UNHCR) sont les principaux bénéficiaires de l’aide humanitaire belge avec respectivement 23,5 et 20,1 millions d’euros.
La majorité des réfugiés reste dans la région
L’année dernière, le nombre de réfugiés et de déplacés (personnes déplacées à l'intérieur de leur pays, IDP) a continué à augmenter à travers le monde. Pas moins de 68,5 millions de personnes ont quitté leur foyer, fuyant souvent les violences et les conflits. La plupart de ces personnes cherchaient à être accueillies dans leur pays ou leur propre région. Plus de huit personnes sur dix (85%) résident dans des pays en développement. Investir dans l’aide d’urgence, un accueil humain et la protection des réfugiés dans leur propre région est une priorité absolue pour la politique humanitaire belge.
Montant record dédié à l’innovation humanitaire
Le ministre De Croo maintient aussi pleinement l’accent mis sur l’innovation humanitaire. Un montant record de 20 millions d’euros y a été consacré en 2018. Les fonds ont notamment été affectés au déploiement de drones humanitaires au Tchad pour le déminage de zones agricoles et à l’impression 3D de prothèses pour les victimes de guerre au Mali.
Pour accélérer l’innovation humanitaire, le ministre De Croo réunira, les 15 et 16 janvier prochains, la communauté humanitaire et le secteur privé au Palais d’Egmont pour un hackathon humanitaire.
CHIFFRES. La politique belge humanitaire en 2018
Cinq principales organisations humanitaires avec lesquelles la Belgique coopère (en volume)
- Croix-Rouge internationale : 23,5 millions d’euros
- UNHCR : 20,1 millions d’euros
- Organisation palestinienne pour les réfugiés de l’ONU : 13 millions d’euros
- UNICEF : 8,1 millions d’euros
- FAO : 7,3 millions d’euros
Principaux conflits et régions pour lesquels la Belgique fournit une aide humanitaire
- Conflit en Syrie (Syrie et pays voisins) : 25,1 millions d’euros
- République démocratique Congo : 22,8 millions d’euros
- Région du Sahel (Tchad, Niger, Nigéria, Mali, Burkina Faso) : 13,5 millions d’euros
- Yémen : 8,7 millions d’euros
- Soudan du Sud : 5,9 millions d’euros