Le FMI recommande de parachever les réformes socio-économiques
Ces dernières années, la Belgique a conduit de bonnes réformes socio-économiques qui ont permis de générer croissance économique et emploi. C’est ce qu’a indiqué le Fonds monétaire international (FMI) au terme de sa visite annuelle en Belgique. L’IMF avertit toutefois que l’on ne peut pas en rester là dans l’agenda des réformes. Face à l’émergence de nouveaux risques comme le Brexit, la montée du protectionnisme et la perspective d’élections, le FMI plaide pour la mise en œuvre du « jobsdeal » et le maintien des efforts budgétaires.
Au terme de sa visite annuelle en Belgique, le FMI a relevé dans ses conclusions un certain nombre de résultats importants, tels que l’emploi qui se situe à un niveau historiquement élevé et le PIB par habitant qui a dépassé le niveau d’avant la crise économico-financière. On doit ces résultats à l’éventail de réformes socio-économiques récentes, notamment la réforme des pensions, la réforme de l’impôt des sociétés, le tax shift, toute une série de réformes concernant le marché du travail et le renforcement de la compétitivité.
L’arrêt des réformes ferait perdre des emplois et de la compétitivité
“Le FMI confirme que les réformes socio-économiques menées ces dernières années ont contribué à la croissance économique et à la création d’emploi, mais il souligne aussi que l’agenda de réforme n’est pas encore achevé. Il est donc essentiel que les plans socio-économiques que nous avons échafaudés soient le plus possible mis en œuvre. Si on ne le fait pas, cela nous coûtera des emplois et cela affaiblira la compétitivité de nos entreprises”, a déclaré Alexander De Croo, vice-Premier ministre et ministre des Finances.
Le FMI indique qu’il faut poursuivre les réformes, citant à cet égard le « jobsdeal » et la réforme du système de chômage, qui doivent selon lui être concrétisés « sans délai ». Ces réformes doivent notamment permettre à un nombre accru de personnes de trouver un emploi, notamment des groupes vulnérables tels que les jeunes et les personnes peu qualifiées. Il ne faut pas négliger non plus la formation continue et la réduction des disparités concernant le niveau d’études.
Le FMI reconnait aussi que le secteur financier belge a gagné en résilience, tout en mettant en garde contre l’impact du Brexit et la volatilité des marchés financiers mondiaux.