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Le ministre De Croo accroît les efforts humanitaires en Syrie et en Irak

Le vice-Premier ministre et ministre de la Coopération au développement Alexander De Croo débloque 7,5 millions d’euros d’aide humanitaire supplémentaire pour l’accueil d’urgence humanitaire de réfugiés de guerre dans la région Syrie-Irak. C’est ce qu’il a fait savoir aujourd’hui en visite dans un camp de réfugiés près de la ville turque de Gaziantep, à la frontière turco-syrienne. Cela porte l’aide humanitaire de notre pays pour les réfugiés de guerre dans la région Syrie-Irak cette année à 51, 7 millions d’euros.

Concrètement le ministre De Croo libère 5 millions d’euros en plus pour le travail humanitaire de la Fédération internationale de la Croix-Rouge et 2,5 millions d’euros pour l’UNHCR, le Haut Commissariat des Nations Unies pour les Réfugiés, en Irak. Les moyens  humanitaires supplémentaires s’ajoutent aux 44,2 millions d’euros de moyens humanitaires déjà affectés cette année à la région de la Syrie et de l’Irak. Pendant période 2012-2014, la Coopération belge au développement a mobilisé au total 20 millions d’euros d’aide humanitaire dans le cadre de la crise syrienne, tant en Syrie que dans les pays voisins. Ces efforts humanitaires ont été considérablement intensifiés l’an dernier.

Concertation internationale

Le ministre De Croo a évoqué hier la situation humanitaire des réfugiés de guerre syriens avec Feridun Sinirlioğlu, le ministre turc des Affaires étrangères. La Turquie accueille actuellement près de 2 millions de réfugiés de guerre syriens. La grande majorité d’entre eux, quelque 85 à 90% des réfugiés de guerre, vit disséminée dans le pays, une minorité seulement est accueillie aujourd’hui dans 25 camps de réfugiés.

En marge du Global Forum on Migration and Development qui se tient à Istanbul, le ministre De Croo a également eu un entretien avec António Guterres, le Haut Commissaire aux réfugiés auprès des Nations Unies. À ce jour, le conflit syrien a poussé 4,1 millions de réfugiés de guerre à l’exil dans les pays voisins de la Syrie. Le Haut Commissariat des Nations Unies aux Réfugiés s’attend à ce que leur nombre augmente encore dans les prochains mois. À cause du conflit syrien, aujourd’hui 12,2 millions de personnes au total ont besoin d’aide humanitaire. La Syrie compte plus 8 millions de déplacés internes, leur nombre s’est encore accru d’1 million cette année.

Effort européen également nécessaire

La Belgique et les Pays-Bas avaient déjà tiré la sonnette d’alarme en septembre auprès des autres États membres européens. Avec le ministre néerlandais de la Coopération au développement, le ministre De Croo a plaidé auprès de ses collègues européens pour qu’ils libèrent des fonds supplémentaires comme la Belgique et les Pays-Bas. Si tous les pays européens avec la Commission européenne fournissent un effort supplémentaire proportionnel à l’instar de la Belgique et des Pays-Bas, on pourra résorber le déficit de financement de 2 milliards d’euros.

En même temps, la Belgique et les Pays-Bas demandent que les moyens européens disponibles puissent être beaucoup plus rapidement mobilisés. La Commission européenne dispose d’un budget de développement de 10 milliards d’euros par an et d’1,2 milliard d’euros d’aide humanitaire. Surtout en ce qui concerne les moyens de développement et la couverture des besoins plus vastes dans ces régions, l’Europe doit engager ces fonds avec plus de rapidité et de flexibilité. Actuellement, les règles bureaucratiques font obstacle à un déblocage rapide, ce qui empêche une réaction prompte et intégrée. Pour le ministre De Croo et son collègue néerlandais Ploumen, les besoins humanitaires doivent primer sur la bureaucratie.