Le ministre De Croo élabore un plan d’action pour les communes mal desservies sur le plan des connexions télécoms

Au printemps 2016, l’IBPT, le régulateur des télécoms, a publié les cartes de couverture des réseaux fixes en Belgique, permettant notamment d’identifier les zones qui ne bénéficient pas d’un accès à la large bande de qualité.

En ce qui concerne le haut débit (30 Mbit/s), le taux de couverture des logements est estimé à 93,6%. L’IBPT évalue à 230.000 le nombre d’habitations ne disposant toujours pas d’un accès fixe à l’internet avec une vitesse de téléchargement de 30 Mbps.

Le ministre De Croo souhaite que d’ici 2020, l’ensemble des ménages de notre pays soient couverts en 30 Mbps et la moitié connecté à du 1 Gbps. La Belgique est à l’heure actuelle dans le peloton de tête dans le domaine du haut débit et le ministre entend conserver cette avance.

39 communes wallonnes

Sur base de son analyse, le régulateur a identifié 39 communes dont la couverture fixe en 30 Mbps ne dépasse pas les 60%. Ces communes, toutes situées en Région wallonne, ne sont toujours pas couvertes à 100 % du territoire par la 4G.

Ces foyers n'ayant toujours pas accès à une connexion de 30 Mbps en Wallonie sont principalement situés dans des localités isolées, où la densité de population est très faible. Pour les opérateurs, y déployer un réseau ou moderniser leur réseau existant coûte souvent très cher. Dans certains cas, il s’agit par exemple de connecter quelques habitations situées en zone boisée assez éloignée du centre plus habité de la commune. Creuser des tranchées pour y faire parvenir de la fibre ou y placer des nouveaux équipements représente alors souvent un investissement disproportionné.    

À la recherche de solutions

Pour améliorer la connectivité télécom de ces ménages, le ministre De Croo lance le plan d’action « Zones blanches ». Il a passé en revue aujourd’hui, avec les localités concernées et la Région wallonne, les pistes de solution qui permettraient de réduire les coûts de déploiement du haut débit et d’accroître la rentabilité des projets d’investissement dans les zones concernées. Parmi les pistes évoquées, citons à titre d’exemple :

• la facilitation de l’accès à l’infrastructure des gestionnaire de câbles et de canalisations ;
• l’établissement d’une carte numérique de l’infrastructure passive ;
• l’usage des façades pour le déploiement des réseaux ;
• l’installation des conduits en mode stand-by en cas de travaux de réfection des routes.

Les intervenants ont également évoqué la possibilité de former des associations citoyennes destinées à agréger la demande via des achat groupés. En matière d’aide publique, l’activation du Fonds européen pour les Investissements stratégiques (Plan Juncker) pourrait également être une option crédible, via la Banque européenne d’Investissement.

Solutions mobiles

Les intervenants ont ensuite abordé la possibilité de mieux informer les citoyens concernés et d’orienter ces derniers vers des technologies alternatives. À cet égard, il est important de stimuler les connexions mobiles incluant souvent des volumes data suffisants pour un accès à internet à un prix abordable. Lorsque les  nouvelles technologies permettent aussi d’améliorer la couverture intérieure, les solutions mobiles sont une solution. La suppression de la taxe « pylônes » améliorerait aussi la couverture mobile.

Sur la base de cette concertation, le ministre De Croo va mettre au point un plan d’action « Zones blanches » et accélérer la mise en œuvre des mesures choisies. Dans un premier temps, une série de solutions seront appliquées aux communes participant à un projet pilote (ci-dessus toutes les communes concernées seront invitées à participer). Les solutions qui fonctionnent bien seront ensuite étendues au plus vite aux autres communes où la connectivité au haut débit est faible.

« Chaque citoyen a droit à de bonnes connexions de télécommunications pour bénéficier des avantages de l’économie numérique. C’est pourquoi, avec les 39 communes, nous voulons supprimer les zones blanches d’ici 2020 », a déclaré le Vice-Premier ministre et ministre de l'Agenda numérique, des Télécoms et de la Poste, Alexander De Croo.

Jack Hamande, président de L’IBPT, a pour sa part indiquée :

« Même si la couverture de notre pays en large bande figure parmi les meilleures d'Europe (la Commission européenne classe la Belgique à la deuxième place en ce qui concerne la connectivité), ce bon bulletin ne diminue en rien l’importance de permettre à tous les citoyens belges, y compris ceux habitant dans des zones rurales, de bénéficier d’un accès de qualité à la large bande ».

Aperçu des communes concernées :