La Coopération belge au développement reçoit de bonnes notes de l’OCDE
Eric Solheim, président du CAD, le Comité d’Aide au Développement de l’OCDE, a présenté les résultats de l’examen par les pairs (peer review) de la Coopération belge au développement. La peer review est, au niveau international, l’un des principaux systèmes d’évaluation de la Coopération au développement et examine la façon dont les membres de l’OCDE-CAD respectent leurs engagements internationaux et les encourage à intégrer les meilleures pratiques des autres membres dans leur propre mode de fonctionnement. Le rapport indique que la Coopération belge au développement a enregistré des progrès importants dans un certain nombre de domaines. Le vice-Premier ministre et ministre de la Coopération au développement, Alexander De Croo, s’en réjouit et entend intégrer au plus vite les recommandations figurant dans le rapport dans sa politique.
La peer review est un processus intense qui a débuté en juin 2014 et a duré un peu plus d’un an. L’Italie et la Finlande étaient les examinateurs et le Mexique y a pris part en tant qu’observateur. Avec l’appui du secrétariat du CAD de l’OCDE, ce groupe a rencontré l’ensemble des acteurs belges du développement, y compris les Communautés et les Régions. Pour examiner la Coopération belge au développement sur le terrain, il a effectué une visite de terrain au Rwanda, pays partenaire de la Coopération belge au développement.
En fonction de plusieurs indicateurs, les pairs étudient notamment l’évolution et les réformes qui ont eu lieu depuis la dernière peer review en 2010, et la façon dont les recommandations formulées à l’époque ont été suivies.
Progrès dans plusieurs domaines
“Le rapport constate que la Belgique a enregistré des progrès significatifs dans plusieurs domaines. La politique forte de la Belgique en ce qui concerne la coopération multilatérale, les progrès notoires dans l’aide humanitaire, l’attention accrue accordée à la cohérence des politiques de développement, l’accent mis par la Belgique sur les pays les moins avancés et les États fragiles d’Afrique, et sur les résultats, sont autant d’éléments qui ont été salués dans ce rapport. Je ne peux que m’en réjouir”, a indiqué le ministre De Croo.
Par ailleurs, notre pays reçoit de bonnes notes pour sa position reconnue au plan international en faveur d’une affectation de la moitié du budget total d’aide publique au développement en faveur des pays les moins avancés et des États fragiles.
“Le gouvernement a revu sa liste de pays partenaires de la coopération gouvernementale avant l’été. Pour lutter contre le saupoudrage, le nombre de pays partenaires a été ramené de 18 à 14. Douze de ces pays appartiennent au groupe des pays les moins avancés et 8 sont des États fragiles. Les recommandations utiles en ce qui concerne l’allègement des procédures, une programmation plus flexible et une prise de risque plus importante nous permettront d’opérationnaliser nos choix politiques sur le terrain”, a indiqué De Croo.
Des recommandations aux politiques
L’examen par les pairs permet aux bailleurs comme la Belgique de mieux cerner les défis et les possibilités qui se présentent. La Direction générale Coopération au développement et Aide Humanitaire (DGD) a déjà rédigé une première management response en réaction aux recommandations. Celles-ci donneront lieu à plusieurs réorientations et adaptations. Là où c’est nécessaire, la réglementation et la législation seront encore modernisées et les objectifs seront ajustés.
“À la fin de ce mois se tiendra un sommet spécial de l’ONU à New York lors duquel sera défini un programme de développement durable pour l’avenir. Il importe que la Coopération belge au développement puisse elle aussi pleinement s’inscrire dans ce nouveau cadre international. Les recommandation de l’OCDE me confortent en ce sens”, a conclu De Croo.