La Belgique soutient le lancement d’un Bureau des droits de l'homme des Nations Unies au Burundi
Le vice-Premier ministre et ministre de la Coopération au développement Alexander De Croo mobilise 1,5 million d’euros pour la création d’un Bureau des droits de l'homme des NU au Burundi. Les experts des NU aux droits de l’Homme feront directement rapport aux Conseil de sécurité des NU et au Conseil des droits de l’Homme des NU. Le suivi des droits de l’Homme au Burundi est crucial, d’autant plus à l’approche d’importantes élections dans ce pays.
Le vice-Premier ministre et ministre de la Coopération au développement Alexander De Croo mobilise 1,5 million d’euros pour la création d’un Bureau des droits de l'homme des NU au Burundi. Les experts des NU aux droits de l’Homme feront directement rapport aux Conseil de sécurité des NU et au Conseil des droits de l’Homme des NU. Le suivi des droits de l’Homme au Burundi est crucial, d’autant plus à l’approche d’importantes élections dans ce pays.
Le financement du Bureau des droits de l'homme des Nations Unies résulte de la récente visite du ministre au Burundi et répond à la demande du Haut Commissaire des Nations unies aux droits de l’homme, Zeid Ra’ad Al Hussein. Avec un financement d’1,5 million d’euros (2015-2017), la Belgique endossera environ un quart du financement total. Au Bureau et dans ses antennes régionales, quelque 14 experts des droits de l’Homme de l’ONU suivront de près la situation des droits humains au Burundi.
Le Burundi est le deuxième pays partenaire de la Coopération belge au développement, et même le premier par habitant. La situation des droits humains y est préoccupante et une surveillance permanente par une organisation internationale neutre est souhaitable. De plus, le bureau de pays se chargera aussi de l’aide juridique et du renforcement des capacités d’acteurs locaux. C’est d’autant plus important dans le climat électoral actuel au Burundi.
À ce jour, les activités du Haut Commissaire aux droits de l’Homme au Burundi étaient installées au Bureau des Nations Unies au Burundi (BNUB). Compte tenu de la fin du mandat du BNUB, il fallait rechercher une nouvelle solution, ce qui est à présent chose faite avec le soutien de la Belgique.
Les rapports du Haut Commissaire aux droits de l’Homme sur la situation des droits de l’Homme au Burundi ont été d’une importance capitale pour la communauté internationale. Ils ont permis de dénoncer auprès des autorités burundaises, des violations des droits de l’Homme, telles que des exécutions extrajudiciaires d’opposants, des intimidations des jeunes du CNDD-FDD, Imbonerakure, et des limitations à la liberté d’association, au moyen de données concrètes et fiables. Les rapporteurs de l’ONU sur les droits de l’Homme, et notamment ses antennes provinciales, sont les seuls “yeux et oreilles” objectifs de la communauté internationale à l’intérieur du Burundi.
Après une amélioration en 2013, la situation des droits de l’Homme s’est sensiblement dégradée en 2014 et en 2015, comme l’indiquent des rapports internationaux. Dans le contexte des élections, le suivi de la situation des droits de l’Homme est crucial. En cas d’escalade de la violence, c’est aussi ce bureau des Nations Unies pour les droits de l’Homme qui fera des propositions au Conseil de sécurité de l’ONU (à New York) et au Conseil des droits de l’Homme de l’ONU (à Genève).