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Alexander De Croo plaide pour qu’il y ait plus de femmes à la Banque nationale

Sur initiative du ministre des Finances Alexander De Croo, une proposition est déposée aujourd’hui au Parlement pour qu’il y ait à terme plus de femmes au Conseil de Régence de la Banque nationale de Belgique.

Alexander De Croo plaide pour qu’il y ait plus de femmes à la Banque nationale Alexander De Croo plaide pour qu’il y ait plus de femmes à la Banque nationale

La Banque nationale peut nettement mieux faire en ce qui concerne la représentation des femmes en son sein. Le Conseil de Régence de la Banque nationale de Belgique qui se compose de 10 régents, 5 directeurs et le gouverneur, compte une seule femme. Au Collège des Censeurs composé de dix membres, siègent actuellement deux femmes seulement.

Auteur du livre « Le Siècle de la Femme », le ministre des Finances Alexander De Croo voudrait que cela change et a élaboré une proposition de loi à cet effet. Pour qu’il y ait plus de femmes au Conseil de Régence de la Banque nationale de Belgique, une représentation d’au moins un tiers des membres de l’autre sexe sera imposée dans le cadre de la loi du 22 février 1998 fixant le statut organique de la Banque nationale de Belgique, comme c’est le cas dans les sociétés cotées en bourse.

“Une meilleure représentation des femmes à la Banque nationale n’est pas une question de temps mais de politique. Il y a suffisamment de femmes compétentes dans notre pays, il suffit de bien vouloir les chercher », a déclaré Alexander De Croo.

Pour respecter cet objectif minimum à court terme et en même temps alléger les structures de la Banque nationale de Belgique, les adaptations légales suivantes sont apportées :

  1. Le Collège des Censeurs est supprimé.
  2. En contrepartie, le nombre de régents au Conseil de Régence passe de 10 à 14. Le comité d’audit sera rattaché au Conseil de Régence.
  3. La présidence du Conseil de Régence ne sera plus assurée par le gouverneur, mais par un autre membre du Conseil de Régence qui devra être de l’autre sexe que le gouverneur.
  4. Cette réforme entrera en vigueur lors de l’Assemblée générale du 18 mai 2020. Ce sera donc le prochain gouvernement qui procédera aux nominations concrètes. En effet, un gouvernement en affaires courantes ne peut plus le faire mais le but est d’adapter le cadre légal au cours de la présente législature.
     

En faisant passer le nombre de régents de 10 à 14 et en utilisant les départs naturels se produisant chaque année (notamment les fins de mandat et les départs à la retraite), on devrait pouvoir atteindre, à partir de l’Assemblée générale du 18 mai 2020, l’objectif minimum d’un tiers de femmes. Dans les années qui suivent, il faudra veiller à un représentation égale des femmes et des hommes au Conseil de Régence.

Grâce à la simplification des structures, le nombre de membres (Conseil de Régence + Collège des Censeurs) passe de 26 aujourd’hui à 20. Une économie sera aussi réalisée sur les coûts liés à l’organisation des réunions (salles de réunion, logistique, préparation administrative et suivi, par exemple).