Alexander De Croo demande au gouvernement congolais de renoncer à la taxe imposée à l’hôpital Panzi
Le vice-Premier ministre et ministre de la Coopération au développement Alexander De Croo appelle le gouvernement congolais à renoncer à la taxe mensuelle de plus de 40.000 euros (50.000 USD) dont doit s’acquitter l’hôpital Panzi dans l’est du Congo. Le Dr. Denis Mukwege et son équipe y soignent les victimes de violences sexuelles présentant de graves blessures. La Coopération belge au développement soutient le travail du Dr. Mukwege et les équipes de soins de l’hôpital Panzi. La taxe menace en effet les soins apportés aux victimes de viol.
Le Dr. Denis Mukwege a fondé l’hôpital Panzi en 1998 pendant la guerre civile pour soigner les victimes de viol. Ces quinze dernières années, plus de 30.000 femmes y ont été soignées après avoir subi viols et brutalités. Si la guerre est officiellement finie aujourd’hui, l’est du Congo continue à être le théâtre de conflits armés où les viols sont utilisés comme arme.
Le Dr. Mukwege et l’hôptial Panzi bénéficient d’une reconnaissance internationale pour le travail difficile qu’ils fournissent à l’est du Congo. En 2011, le Dr. Mukwege a reçu à Bruxelles le prix Roi Baudouin pour le Développement et en octobre 2014, le Parlement européen lui a décerné le prix Sakharov pour son combat pour la protection des femmes. La Coopération belge au développement soutient aussi le travail du Dr. Mukwege et les soins apportés à l’hôpital Panzi.
Avec la nouvelle taxation de plus de 40.000 euros par mois, les soins et le travail du Dr. Mukwege à l’hôpital Panzi sont menacés. Les comptes de l’hôpital ont été saisis et la direction ne peut plus payer les salaires des 500 membres du personnel soignant que compte l’hôpital. De plus, aucun autre hôpital public ne serait soumis à cette taxation.
Alexander De Croo se dit inquiet pour la survie de l’hôpital Panzi et appelle donc le gouvernement congolais à abandonner cette taxe.