Communiqué de presse

Donnons le champ libre aux hackers éthiques sur le big data

Donnons le champ libre aux hackers éthiques sur le big data

Demandons aux hackers éthiques de tester si le big data est vraiment anonyme. Telle a été la réaction du vice-Premier ministre et ministre de l’Agenda numérique et des Télécoms Alexander De Croo (Open Vld) à la discussion sur la question de savoir si Proximus a le droit ou non de vendre des données de localisation anonymes. Avec le secrétaire d’État à la Vie privée Philippe De Backer (Open Vld), le ministre De Croo plaide aussi pour que la Commission pour la Protection de la Vie privée effectue un contrôle « vie privée » en situation réelle dans les entreprises et organisations et analyse ce qu’elles font précisément avec ces données.

De plus en plus d’entreprises s’emparent du big data. Si ces données sont en principe totalement anonymes, certaines personnes ont des doutes. Comme toujours, «the proof of the pudding is in the eating» , c’est à l’usage que l’on peut juger de la qualité d’une chose. Normalement, la mission des hackers éthiques est axée sur la sécurisation des systèmes et des réseaux informatiques mais pourquoi n’utiliserions-nous pas aussi leur expertise pour tester l’anonymat des sets de données? Ils vérifieraient si ces big data ne sont pas liées aux données de localisation d’une personne", a déclaré Alexander De Croo.

Scan numérique de la vie privée

"Une organisation comme la Commission pour la Protection de la Vie privée devrait elle aussi réaliser davantage ce type de tests en situation réelle. C’est possible en vérifiant dans les organisations et les entreprises ce que l’on fait réellement avec toutes les données clients. Un tel contrôle du respect de la vie privée mené en situation réelle dans les organisations et les entreprises me semble davantage adapté aux défis actuels en matière de données numériques et de vie privée qu’un système d’autorisations papier tel qu’il existe aujourd’hui”, poursuit le ministre De Croo.

C’est aussi pour cette raison que je réforme et que je renforce la Commission pour la Protection de la Vie privée afin de davantage mettre l’accent sur le contrôle. Un centre de connaissances va être créé pour que nous puissions développer une vision d’avenir sur le big data. Cette réflexion et ce lien avec la Commission pour la Protection de la Vie privée ont déjà été faits en Belgique lors de la mise en œuvre de la stratégie européenne dans le domaine du big data ”, a pour sa part indiqué Philippe De Backer.

Big data égale win-win

Alexander De Croo confirme que le big data représente  bel et bien une plus-value : “Une bonne utilisation du big data, c’est un win-win pour les clients et les entreprises. Les entreprises se saisissent du big data pour développer de nouveaux services qui facilitent la vie des clients en répondant à des situations réelles.”

Les pouvoirs publics possèdent une montagne d’informations qui ouvrent la voie à des applications hyper intéressantes. Cela implique toutefois des défis en matière de vie privée : pour y répondre, nous avons créé, au sein de la Commission pour la Protection de la Vie privée, un comité open data. Ce comité assistera les pouvoirs publics dans l’adoption d’une stratégie face à la multitude de données concernant les citoyens et les clients, qu’ils possèdent”, a conclu Philippe De Backer.