Communiqué de presse

Les vice-Premiers ministres De Croo et Reynders en visite au Congo

« L'amitié belgo-congolaise n'est pas une amitié sans engagement », a affirmé le ministre en charge de la Coopération au développement Alexander De Croo dans un discours bref mais remarqué tenu dans la résidence belge à Kinshasa, où il a entamé une mission menée conjointement avec son collègue vice-Premier ministre Didier Reynders.

 «  Nous devons faire quelque chose avec cette amitié qui puisse améliorer la situation de la population congolaise. Il est temps de changer les choses. Se gardant toutefois de toute ingérence belge excessive, il a ajouté que « les Congolais doivent être les acteurs de ce changement ».

  « La situation face à laquelle nous nous trouvons, avec son lot d'arrestations, de justice arbitraire et d'interruption de l'internet mobile et du trafic des SMS n'est pas tolérable", a déclaré Alexander De Croo. "Nous ne pouvons pas accepter le statu quo", a-t-il ajouté.

Il faisait ainsi allusion aux récentes manifestations contre le projet de révision de la loi électorale, qui ont été réprimées dans la violence faisant plusieurs victimes. Cette modification de loi visait à repousser les élections présidentielles, qui doivent avoir lieu avant 2016, en les couplant à un recensement de la population. À la suite des importantes manifestations, de l’opposition de l’église catholique et de réticences dans le propre camp de Kabila, cet amendement a finalement été abandonné. Dans la foulée, les autorités avaient bloqué l’internet mobile et les échanges de sms pendant plusieurs semaines et arrêté certains observateurs critiques du régime dans des circonstances obscures.     

Dans son discours, Alexander De Croo a plaidé en faveur d'une relation plus active avec ce pays d’Afrique centrale, relation au sein de laquelle « il doit être possible de parler franchement et librement ». Le ministre a ajouté qu’il recherchait pour cela un partenaire faisant explicitement référence à la société civile. « Le développement économique viendra avec l'apport du secteur privé qui devra y jouer un rôle », a conclu le ministre, déterminé.