'La Belgique doit peser sur l’agenda international du développement'
Alexander De Croo s’est entretenu avec le secrétaire général adjoint des Nations Unies, Jan Eliasson, et a évoqué avec lui l’agenda international du développement pour les prochains mois. De Croo souhaite que notre pays pèse sur les discussions internationales qui déboucheront sur la mise en place du Programme de développement des Nations Unies pour l’après-2015, succédant aux objectifs du Millénaire.
En tant que secrétaire général adjoint, le Suédois Jan Eliasson est le bras droit du secrétaire général des Nations Unies Ban Ki-Moon et est très impliqué dans la rédaction du Programme de développement pour l’après 2015. Il s’agit du nouveau cadre pour le développement que 193 pays adopteront en septembre prochain à New York. Ce nouveau dispositif succède aux huit Objectifs du Millénaire dont l’objectif était de réduire de moitié le nombre de personnes souffrant de la faim d’ici 2015, d’augmenter le taux de scolarisation des enfants et de faire reculer les fléaux médicaux, tels que la mortalité maternelle, infantile, le VIH, la tuberculose et le paludisme. Une évaluation suivra en septembre et les 193 États Membres des Nations Unies établiront un nouveau programme de développement durable.
Alexander De Croo veut que la Belgique pèse sur le processus de décision international en amont du sommet extraordinaire des Nations Unies. Il se rendra donc à New York pour participer à la Commission « Population & Développement » des Nations Unies que présidera notre pays. “Si l’on veut comprendre les défis en termes de développement dans les pays les moins développés, la question de la démographie est incontournable. L’explosion démographique que connaissent actuellement les pays les moins développés d’Afrique, les rend encore plus vulnérables. La moitié de la population y a moins de 20 ans. Depuis les années 50, la population africaine a quadruplé. Un programme de développement durable ne peut occulter cette problématique", a-t-il déclaré.
Alexander De Croo insiste aussi sur l’importance d’une structure allégée pour les Nations Unies et qui soit mieux équipée pour relever les défis des prochaines années. "Les NU sont devenues une machine trop complexe. Les nouveaux objectifs de développement qui seront convenus cette année donnent aux Nations Unies une occasion unique de se réformer et de s’adapter à la nouvelle configuration mondiale dans laquelle les pays convergent de plus en plus. Une coopération accrue et plus efficace entre les différents services des Nations Unies permettrait de s’atteler davantage aux problèmes de terrain", a indiqué le ministre.