Conférence internationale d’Enabel sur le climat mise sur la résolution de la problématique des changements climatiques dans les villes africaines
S’il nous faut certes nous attaquer au problème du changement climatique dans notre pays, nous ne devons assurément pas oublier les pays les plus pauvres, car ce sont eux qui en sont les premières victimes. Tel est en substance le message adressé par le Ministre de la Coopération au développement, Alexander De Croo et par le Directeur d’Enabel, Jean Van Wetter. L’agence belge de développement organise aujourd’hui et demain à Bruxelles une conférence internationale consacrée au climat. Plus de 170 participants, à la fois belges et internationaux, y débattent sur les façons d’intégrer les changements climatiques aux stratégies de développement déployées dans les villes secondaires, entre autres, dans les pays partenaires de la Coopération belge au développement.
Vulnérabilité des zones urbaines
Jean Van Wetter : « À l’heure actuelle, plus de la moitié de la population mondiale vit dans des zones urbaines ; en 2050, ce chiffre atteindra quasiment les 70 %. Grandes responsables des changements climatiques (sources majeures d’émissions de gaz à effet de serre), les villes sont dans le même temps particulièrement vulnérables à leurs impacts négatifs, tels que vagues de chaleur, inondations et violentes tempêtes, et ce, d’autant plus quand elles se situent dans les pays les moins avancés. »
Aussi, Enabel organise aujourd’hui et demain une conférence internationale consacrée à la résolution de la problématique des changements climatiques dans les villes secondaires d’Afrique. Ces villes sont largement tributaires de l’agriculture et des ressources naturelles offertes par l’arrière-pays. L’attention sera notamment accordée à la traduction de plans climatiques nationaux en projets locaux, en développement d’une économie verte et en écoconstructions. Les discussions doivent aussi déboucher sur des recommandations pour les nouveaux programmes de coopération avec le Rwanda, le Bénin et la Tanzanie.
100 millions d’euros par an
Alexander De Croo : « La conférence sur le climat organisée par Enabel vient à point nommé. Non seulement le nouveau rapport sur le climat vient d’être publié, mais cette thématique doit par ailleurs s’inscrire dans notre collaboration avec les pays partenaires. À l’heure actuelle déjà, notre pays dépense quelque 100 millions d’euros pour aider les pays les plus pauvres dans leur lutte contre les changements climatiques. Cela est nécessaire, car ce sont précisément ces pays qui sont les plus durement touchés, alors que les moyens de se protéger leur font cruellement défaut. »
Durant la conférence, les experts participants, les représentants d’agences européennes de développement, la Commission européenne, des ONG, des universités, des représentants de pays partenaires ainsi que des bourgmestres de villes secondaires auront l’opportunité d’échanger leurs expériences et d’étendre leur réseau professionnel. Cette conférence est organisée par l’Agence belge de développement Enabel en collaboration avec le service Climat du SPF Santé publique, la Direction générale Coopération au développement et la Région de Bruxelles-Capitale.
La Ministre de l’Énergie, de l’Environnement et du Développement durable, Marie-Christine Marghem, a inauguré la conférence en soulignant que « Le rapport sur le climat, publié hier par le groupe d’experts des Nations Unies sur le climat, constitue un avertissement lancé à l’échelon planétaire et met chacun d’entre nous face à ses responsabilités. »