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L’an dernier, 738 entreprises ont accordé une prime bénéficiaire à leurs collaborateurs

L’an dernier, 738 entreprises ont accordé une prime bénéficiaire à leurs collaborateurs : au total 92,5 millions d’euros ont été versés à quelque 50.000 salariés. Le vice-Premier ministre et ministre des Finances Alexander De Croo, qui appelait de ses vœux le nouveau système voici deux ans se dit satisfait : « Quand l’économie va bien et l’entreprise est florissante, les collaborateurs doivent aussi pouvoir en tirer profit ».

L’an dernier, 738 entreprises ont accordé une prime bénéficiaire à leurs collaborateurs L’an dernier, 738 entreprises ont accordé une prime bénéficiaire à leurs collaborateurs

Depuis l’année dernière, les employeurs peuvent décider d’accorder une prime bénéficiaire à leurs salariés. Ce système a été proposé par le vice-Premier ministre et ministre des Finances actuel qui se montre particulièrement satisfait de ce succès. Il avait su faire passer cette mesure voici deux ans lors de l’Accord d’été de 2017.

Plus de net en poche

“Quand l’économie se porte bien et quand une entreprise est florissante, ses collaborateurs doivent aussi le sentir. C’est le principe de la prime bénéficiaire. Un nombre sans précédent d’entreprises y ont eu recours l’an dernier. Cela prouve la nécessité d’un système simple et fiscalement attrayant”, a déclaré Alexander De Croo.

“La prime bénéficiaire vient s’ajouter à la rémunération nette qui a augmenté grâce à la baisse de l’impôt des personnes physiques. L’an dernier, elle s’élevait déjà à plus de 1.020 euros nets en plus pour une personne percevant un salaire mensuel brut de 3.400 euros. Cette année, cette rémunération nette s’accroit encore pour passer à 1.308 euros nets en plus par an”, poursuit-il.

Priorité au pouvoir d’achat

Le vice-Premier ministre et ministre des Finances Alexander De Croo trouve que la hausse des rémunérations nettes doit rester une priorité dans les années à venir. « Nous devons réconcilier pouvoir d’achat et compétitivité. Cela veut dire miser sur la hausse des rémunérations nettes et la baisse des impôts. Dans un pays où la pression fiscale est élevée, il faut rester attaché à la baisse des impôts pesant sur le travail », martèle-t-il.

La prime bénéficiaire a en outre l’avantage qu’elle ne relève pas de la norme salariale. Les représentants patronaux et syndicaux pourraient, dans le cadre de l’accord interprofessionnel, appeler les entreprises à encore plus recourir au système de la prime bénéficiaire.

Croissance qui se poursuit

Le succès de la prime bénéficiaire devrait se confirmer cette année encore. « Il s’agit d’un nouveau système que bon nombre d’entreprises découvrent seulement. Je suis convaincu que cette année, elles seront encore plus nombreuses à y avoir recours », indique le ministre.

Ce succès notoire contraste nettement avec la faible popularité de l’ancien plan de participation dont seules 52 entreprises ont fait usage en 2016 et 54 en 2017. 

La prime bénéficiaire, c’est quoi?

  • La prime bénéficiaire est attrayante d’un point de vue fiscal. Le salaire poche est plus élevé pour le travailleur et la rémunération brute reste limitée pour l’employeur.
  • Un faible taux d’imposition général de 7% s’applique à la prime bénéficiaire. À cela s’ajoute une cotisation de solidarité de 13,07% à payer sur le montant de la prime. Pour l’employeur, la prime bénéficiaire est exemptée de cotisations de sécurité sociale.
  • La prime bénéficiaire peut uniquement être versée en cas de bénéfices.
  • La prime bénéficiaire est beaucoup plus simple à mettre en œuvre. Il y a seulement deux conditions: l’entreprise doit être en bénéfice et la prime bénéficiaire doit être accordée à tous les travailleurs. La prime bénéficiaire ne peut donc plus être réservée aux cadres, par aexemple, comme c’est souvent le cas pour les plans bonus.
  • La prime bénéficiaire ne peut pas être instaurée en remplacement de la rémunération. Elle s’ajoute donc à la rémunération nette.
  • Le montant total qui peut être utilisé pour la prime bénéficiaire s’élève à maximum 30% de la masse salariale brute totale.