La douane saisit plus de 950.000 contrefaçons

Les objets que l'on retrouve le plus dans la contrefaçon sont les cigarettes et les vêtements. Au total, la douane a intercepté 235.180 paquets de cigarettes (+149,5%) et 222.329 vêtements (+39%) contrefaits l'an dernier. Le nombre de gsm et d’accessoires gsm saisis (77.137, +24,35%) a lui aussi grimpé. Dans la majorité des cas, il s'agit d'appareils et d'accessoires Apple ou Samsung.

Faux Pokémon et Rubic’s Cube

En hausse également, le nombre de jouets et jeux vidéo saisis est passé à 122.871 (+46%), on y retrouve notamment des fausses cartes Pokémon, des contrefaçons de Rubic’s Cube, de Beyblade d'Hasbro, de LEGO et d'hoverboards.

Un recul des contrefaçons de nourriture et d'alcool (21.389, -60%) a été constaté, ainsi que des saisies de montres, bijoux, sacs et parfums ( 20.047, -63,7%).

Les jeunes achètent la contrefaçon en connaissance de cause

Une étude de l'Office de la Propriété intellectuelle de l'Union européenne révèle que les Belges achètent en moyenne plus de contrefaçons que les ressortissants d'autres pays européens. En 2017, 15% des jeunes belges entre 15 et 24 ans ont consciemment acheté des objets contrefaits, soit deux fois plus que le reste de la population.

C’est ce qui a poussé la douane et la Fondation Nanac (Non à la contrefaçon et à la piraterie) à s’associer pour lancer la campagne de sensibilisation #IMNOTFAKE. À bord du camion fédéral aménagé pour l’occasion (federal truck), elles ont fait arrêt dans douze écoles, réparties sur l’ensemble du pays. Au total, elle a touché quelque 1.500 jeunes entre quatorze et dix-huit ans pour les sensibiliser aux dangers de la contrefaçon. Le camion, équipé de matériel interactif et ludique, a fait une halte aujourd’hui à l’athénée GO! d’Alost. Les jeunes du deuxième et du troisième cycle ont assisté à des sessions sur la contrefaçon. L’action de sensibilisation #IMNOTFAKE prend aussi son envol en ligne aujourd’hui.

Une pratique très nuisible

“Les contrefaçons sont nuisibles et ne sont pas fiables. Celui qui les achète n’a aucune idée de qui les a fabriquées, comment et où, ni aucune garantie. Souvent, des vendeurs peu honnêtes se cachent derrière cette pratique. Lorsque l’on commande de la contrefaçon sur internet et que la douane l’intercepte et la détruit, on est démuni. De plus, la contrefaçon est très nuisible pour l’économie. Il est important que les jeunes en aient conscience”, a expliqué Alexander De Croo.